Les silences écrits
Quand les mots manquent, le papier écoute.
Bienvenue dans Les Silences Écrits,
un espace chaleureux où les mots dansent entre silence et lumière. Ici, je partage poésie, nouvelles, romans, coulisses de mes projets et mes lectures. Un lieu pour explorer les voix intérieures, accueillir la douceur des mots, et célébrer la richesse de l’écriture, entre éclats et silences. Bientôt, un shop viendra enrichir cette aventure, avec des créations pour nourrir votre inspiration.
Les Silences Écrits, un refuge pour tous ceux qui aiment écouter, écrire et partager — dans la lumière comme dans la discrétion.
Mon univers
Entre tendresse et tempêtes du cœur, j’écris des histoires où l’émotion guide chaque mot. Mes personnages trébuchent, rêvent, aiment et se relèvent dans des décors souvent doux, parfois brumeux, mais toujours chargés d’humanité. Bienvenue dans un monde où la fragilité devient force et où les silences en disent long.
Derniers mots partagés…
Écrire sans être lue19.07.2025Écrire sans être lue
Il y a des jours où j’écris sans y croire.Pas parce que je doute de mes mots, mais parce que je doute qu’ils aient une place.
Je me demande à quoi ça sert, tout ça. Les pages noircies, les idées jetées, les personnages inventés qui vivent plus que moi certains matins. Je me dis : et si personne ne les lit ? Et si ça ne mène nulle part ?
Et puis j’écris quand même.
Parce que je crois qu’il faut parfois écrire sans public, sans attente, sans validation.Écrire juste pour déposer, comprendre, respirer.Écrire pour soi, pour ce moment où le cœur bat un peu plus fort parce qu’une phrase sonne juste.
On veut tous être lus. Mais parfois, on a juste besoin de s’écrire à soi-même.
Et c’est déjà beaucoup. […]
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Voyage au bout de l’enfance11.07.2025Voyage au bout de l’enfancede Rachid Bazine
RésuméFabien est un petit garçon heureux, passionné de football, de poésie et de ses amis, jusqu’au jour où ses parents décident de partir en Syrie. Ce roman poignant et d’une grande humanité raconte le cauchemar éveillé d’un enfant lucide, courageux et aimant qui va devoir affronter l’horreur de la guerre, tout en gardant une innocence touchante.
Premier paragraphe« 3 mois. D’après maman, ça fait précisément 3 mois aujourd’hui qu’on est enterrés dans ce fichu camp. Et ça fait presque 4 ans que j’ai quitté l’école Jacques Prévert de Sarcelles. »
Ambiance du roman et styleL’histoire est marquée par une violence brutale et une atmosphère tragique. Ce qui frappe immédiatement, c’est que tout le récit est raconté à travers le regard de Fabien, un enfant dont l’innocence et la naïveté contrastent fortement avec la dure réalité qui l’entoure. Le vocabulaire est simple, familier, fidèle à la langue d’un enfant qui peine à comprendre l’ampleur des événements. Cette narration à la première personne donne une proximité émotionnelle intense, et fait ressortir la fragilité mais aussi la force de ce jeune garçon face à l’horreur.
AnalyseRachid Bazine réussit à mêler un sujet difficile — la guerre et ses conséquences humaines — avec une écriture accessible et poignante. Le choix d’un narrateur enfantin est particulièrement efficace pour dévoiler les paradoxes d’une enfance volée : d’un côté, la beauté de la curiosité, de l’espoir et de la tendresse, et de l’autre, l’horreur, la peur et la perte. L’auteur évite tout pathos excessif, laissant transparaître les émotions de Fabien de façon très juste, sans jamais sombrer dans la complaisance. Ce roman court (environ 80 pages) se lit rapidement, mais laisse une empreinte durable.
Avis personnelAvant de commencer ce livre, je savais que le thème central serait la guerre, et cela m’a préparée à une lecture difficile. Pourtant, j’ai été surprise par la violence parfois crue des descriptions, qui m’a vraiment touchée et troublée. La simplicité du vocabulaire rend la lecture fluide et accessible, ce qui permet de se concentrer pleinement sur l’histoire et les émotions. J’ai lu ce livre en seulement deux soirées, mais il m’a marquée bien plus longtemps. Ce récit m’a rappelé combien il est important de ne jamais perdre de vue l’humanité derrière les chiffres et les conflits, à travers le regard sincère et courageux d’un enfant.
[…]
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Dans quel genre de monde on vit07.07.2025Dans quel genre de monde on vit,Si rire est interditPleurer c’est s’affaiblirCrier c’est s’énerverDans quel genre de monde on vitSi l’égalité des sexes n’existe pas encoreEt que le racisme persisteSi seuls les hétérosexuels sont admisEt que tous les autres sont bannisDans quel genre de monde on vitSi le choix de vêtements n’est plus permisEt le maquillage est proscritDans quel genre de monde on vitSi le sexe est devenu tabou,Déformé, mal compris, condamnéEt finalementDans quel genre de monde on vitSi rien n’est plus permisSi tout est interditNon par la loiMais par le regard puissant de ceuxQui pensent être le centre du mondeAlors qu’aux yeux du monde entierIls n’ont aucune importance. […]
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Course contre l’invisible07.07.2025Le cœur serré, je marche dans la rue plongée dans la nuit.
Cette dernière est vide. Vide de personnes, vide de joie.
Les jours ensoleillés sont partis, il ne reste plus que la pluie.
La fatigue s’installe dans mon corps, l’anxiété dans mon cœur,
Et sans m’en rendre compte, je suis comme prisonnière d’un vilain personnage.
Il veut me voir m’effondrer, il veut m’attraper et me tuer à petit feu.
Je me mets à courir, sans penser à ma destination finale.
Je cours et je cours, cherchant quelque part un endroit où me cacher,
Me cacher de ces sentiments négatifs qui veulent prendre possession de moi.
Je refuse de les laisser faire. Je refuse qu’il m’attrape.
Mes pas sont de plus en plus rapides, mon cœur bat la chamade,
Il me suit, encore et encore.
Le sol est mouillé,
Mouillé par les larmes du ciel,
Qui tombent sans s’arrêter.
Puis, je faiblis, je ralentis ma course.
Je m’affaiblis, si intensément que ce personnage rempli de noirceur s’approche dangereusement.
Puis, je m’effondre.
Je tombe sur le sol, et je sens que je vais sombrer.
Mais mes yeux sont attirés par une chose exceptionnelle.
J’aperçois le reflet magnifique,
D’un personnage que je connais si bien.
Mes muscles se détendent, je ressens une paix intérieure,
Et je ressens de l’espoir.
Je me retourne, le vilain personnage n’est plus là. Il ne gagnera pas.
Demain est un nouveau jour, et demain je serai de nouveau là. […]
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