Écrire sans être lue

Il y a des jours où j’écris sans y croire.
Pas parce que je doute de mes mots, mais parce que je doute qu’ils aient une place.

Je me demande à quoi ça sert, tout ça. Les pages noircies, les idées jetées, les personnages inventés qui vivent plus que moi certains matins. Je me dis : et si personne ne les lit ? Et si ça ne mène nulle part ?

Et puis j’écris quand même.

Parce que je crois qu’il faut parfois écrire sans public, sans attente, sans validation.
Écrire juste pour déposer, comprendre, respirer.
Écrire pour soi, pour ce moment où le cœur bat un peu plus fort parce qu’une phrase sonne juste.

On veut tous être lus. Mais parfois, on a juste besoin de s’écrire à soi-même.

Et c’est déjà beaucoup.